N. SARKOZY, L'ADAPTATION EN COURS

Paris, le 30 juin 2009 – La rentrée artistique sera cette année rentrée politique. En effet, une comédie musicale retraçant les grandes étapes de l’accession au pouvoir de Monsieur Nicolas Sarkozy devrait voir le jour en septembre 2009. Elle sera jouée en avant-première au Théâtre de la Ville le 26 de ce mois, en présence du Président lui-même - selon ce que laisse entendre actuellement le porte-parole de l'Elysée, Monsieur Frédéric Lefebvre.


Mis en musique par Didier Barbelivien, Gilbert Montagné et Doc Gynéco, chorégraphiée par Kamel Ouali, interprétée par l’ensemble de la promotion 2008 de la Star Académie, l’œuvre, fort sobrement intitulée « Simply Nic’ » se présente en cinq actes : Acte Premier, Du Marly à Neuilly ; Acte Second, Cherchez la Femme ; Acte Troisième, L’intérieur au Cœur ; Acte Quatrième, L’ombre d’un doute ; Acte Cinquième, Triomphe, Amour et Probité.


Le livret, co-signé par Messieurs Maurice Druon, André Glucksmann et Alain Minc, un bien improbable équipage de fines plumes à penchant thuriféraire plus ou moins avéré, est d’ores et déjà culte, depuis qu’une copie circulant en sous-main fait le buzz dans tout Paris, alimentant les rumeurs les plus folles et s’étant octroyé, à l’heure où nous publions, le titre occulte de travail de commande le plus brillant de la décennie.


Mesdames Cécilia Attias et Carla Bruni devraient y interpréter leurs propres rôles et partageront ipso facto la scène pour une première fois. Monsieur Dominique de Villepin, dit-on, pourrait y faire une brève apparition, lui aussi, dans le rôle d’un Judas défait.


LE CRU 2009-2011 DE L'ENA REBAPTISÉ

Strasbourg, le 18 juin 2009 - Charles-Edwy Leroy-Parisot, porte-parole pour l'occasion de la Promotion 2009-2011 de l'ENA, dont il fait partie, vient d'annoncer lors d'une conférence de presse donnée au Winstub s' Kaechele, un modeste restaurant du centre-ville de Strasbourg, que décision venait d'être prise de rebaptiser le "cru" 2009-2011.

Intitulée "Robert Badinter" en première intention lors du traditionnel séminaire d'intégration des élèves au mois de janvier de cette année, après pas moins de sept tours de scrutin, la Promotion, a indiqué Charles-Edwy Leroy-Parisot "ne s'est jamais réellement rencontrée au sujet de son nom de baptême et ce consensus qui d'ordinaire soude les jeunes énarques nous a fait cruellement défaut, mettant à mal, disons-le tout net, l'organisation de bien des soirées diapositives."

Réunis la semaine dernière à Ventron, dans les Vosges, pour discuter l'éventualité de se "rebaptiser", les élèves sont finalement tombés d'accord. Éclairés par des débats nourris, enthousiasmés par des orateurs passionnés et au terme d'une nuit ponctuée d'échanges contradictoires de bonne tenue, ils ont choisi le nouveau nom de leur Promotion le samedi 13 juin 2009 à 5h34, Promotion qui pour la postérité sera désormais plus connue sous le nom de Promotion Guy Georges.

Marqués par l'indépendance d'esprit du tueur en série ou sa capacité à se situer au delà des clivages partisans et rendant par la même un hommage discret à Robert Badinter pour son engagement en faveur de l'abolition de la peine de mort, les élèves ont ainsi souhaité montrer leur attachement aux valeurs de persévérance dans l'effort, de recul avisé et de rebellion maîtrisée face aux obligations sociales les plus étouffantes de l'époque.

Au troisième tour de scrutin, Guy Georges l'a emporté par 71 voix sur 89 suffrages exprimés devant Bernard Menez, Jean Sarkozy et Jérôme Rothen.

C'est la première fois qu'une Promotion est rebaptisée en cours d'année.