Paris, le 19 mai 2009 - AGFP - Le professeur de civilisation comparée Achille Ma Mbembé s'est dit "profondément désolé" des crimes perpétrés ces dernières centaines d'années par les puissances africaines à l'encontre d'européens, à l'occasion d'un colloque à l'université de Bobo-Diolassou, lundi 18 mai.
"Le temps de la repentance ne doit pas et ne peut pas être à sens unique. La revisitation de l'Histoire et des époques troubles de notre passé me pousse à dire à nos amis européens que nous reconnaissons et assumons les torts de nos pères. Je pense par exemple à l'époque de la régence turque sur Alger, qui a vu des centaines de marins français, espagnols et anglais réduits en esclavage dans des conditions qui n'ont rien à envier aux pires vicissitudes de l'époque de la traite des noirs. Je pense aussi, et mes pensées vont vers leurs familles, aux jeunes soldats sauvagement assassinés dans leurs sommeil lorsqu'ils entreprenaient d'explorer les confins sauvages de notre mystérieux continent. Ces hommes, qui partaient le coeur léger, ont bien souvent perdu la vie pour quelques menues babioles et verroteries convoitées par les habitants des régions traversées. Je pense encore, et il ne s'agit là que d'un exemple parmi d'autres, à ces centaines d'hommes, de femmes et d'enfants, pacifiques colons venus travailler la terre, mortellement empoisonnés par des féticheurs malhonnêtes qui utilisaient leurs savoirs traditionnels dans un vil objectif politique", a déclaré en substance Monsieur Ma Mbembé.
Ces propos ont immédiatement provoqué un tollé dans l'assistance, preuve, s'il en est, des tabous historiques qui pèsent encore sur l'intelligentsia universitaire africaine. Le représentant de la République arabe lybienne, Mohammed Si Berrahnou, s'est en particulier élévé contre cette tentative de repentance, déclarant que "la colonisation des esprits était arrivée à son comble dans cette assemblée de traitres". Il a ensuite quitté les lieux du colloque à grand fracas accompagné de son épouse - en grande tenue - et de sa délégation.
Avertie des propos de Monsieur Ma Mbembé, Ségolène Royal, alors en déplacement dans le marais Poitevin, s'est félicitée de la réciprocité de cette nouvelle approche des relations internationales. "Nous nous excusons à notre tour de la réaction lybienne qui a blessé plus d'un africain dans ce courageux exercide de repentance participative" a t-elle déclaré au correspondant local de l'AGFP.
"Le temps de la repentance ne doit pas et ne peut pas être à sens unique. La revisitation de l'Histoire et des époques troubles de notre passé me pousse à dire à nos amis européens que nous reconnaissons et assumons les torts de nos pères. Je pense par exemple à l'époque de la régence turque sur Alger, qui a vu des centaines de marins français, espagnols et anglais réduits en esclavage dans des conditions qui n'ont rien à envier aux pires vicissitudes de l'époque de la traite des noirs. Je pense aussi, et mes pensées vont vers leurs familles, aux jeunes soldats sauvagement assassinés dans leurs sommeil lorsqu'ils entreprenaient d'explorer les confins sauvages de notre mystérieux continent. Ces hommes, qui partaient le coeur léger, ont bien souvent perdu la vie pour quelques menues babioles et verroteries convoitées par les habitants des régions traversées. Je pense encore, et il ne s'agit là que d'un exemple parmi d'autres, à ces centaines d'hommes, de femmes et d'enfants, pacifiques colons venus travailler la terre, mortellement empoisonnés par des féticheurs malhonnêtes qui utilisaient leurs savoirs traditionnels dans un vil objectif politique", a déclaré en substance Monsieur Ma Mbembé.
Ces propos ont immédiatement provoqué un tollé dans l'assistance, preuve, s'il en est, des tabous historiques qui pèsent encore sur l'intelligentsia universitaire africaine. Le représentant de la République arabe lybienne, Mohammed Si Berrahnou, s'est en particulier élévé contre cette tentative de repentance, déclarant que "la colonisation des esprits était arrivée à son comble dans cette assemblée de traitres". Il a ensuite quitté les lieux du colloque à grand fracas accompagné de son épouse - en grande tenue - et de sa délégation.
Avertie des propos de Monsieur Ma Mbembé, Ségolène Royal, alors en déplacement dans le marais Poitevin, s'est félicitée de la réciprocité de cette nouvelle approche des relations internationales. "Nous nous excusons à notre tour de la réaction lybienne qui a blessé plus d'un africain dans ce courageux exercide de repentance participative" a t-elle déclaré au correspondant local de l'AGFP.