SEGOLENE ROYAL S'EXCUSE A NOUVEAU

Paris, le 23 avril 2009 - Madame Ségolène Royal, ex-candidate socialiste aux élections présidentielles, a présenté ce matin ses excuses à Madame Carla Bruni Sarkozy au nom de la France, au nom de la tradition galante française et au nom de son mari, Monsieur Nicolas Sarkozy, lequel a-t-elle dénoncé, "trahit avec application les valeurs les plus élémentaires de délicatesse, d'élégance et d'amabilité, que l'art si français d'aimer a su élever au travers les siècles à un niveau jamais atteint de sophistication et de préciositude." (sic)

Ces nouvelles excuses de Madame Royal font suite aux confidences de la Première Dame de France, qui lors d'une interview donnée à l'hebdomadaire VSD avait fait mine, en forme de boutade, de regretter que son époux ne descende pas plus souvent les poubelles.

Immédiatement, les réactions ont fusé.
Monsieur Bernard Kouchner, peu en verve et visiblement déçu, a très brièvement déclaré au micro de RMC que Monsieur Sarkozy faisait "encore et toujours l'objet d'un harcèlement, n'ayant d'autre but que de l'empêcher de mener à bien la mission d'importance, pour laquelle les français l'ont élu."
Monsieur Jack Lang, plus virulent a recommandé quant à lui que Madame Ségolène Royal soit "en définitive et définitivement internée" avant d'appeler l'ensemble des socialistes de France à "procéder à leur auto-critique, pour se donner une chance, loin de toute tentation courtisane, de rejoindre la majorité comme il l'envisage lui-même, après s'être délestés du poids terrible de leurs erreurs passées."

Seul soutien de Madame Royal dans cette affaire, le journal Libération publie aujourd'hui même sur son site Internet un "Grand Référendum de Salubrité Publique" (sic) - qui selon certains, s'apparente tout de même plutôt à un simple sondage en ligne, intitulé : "Les Français veulent-il vrémant d'un matcho à l'Aylizé ?"

Les résultats de ce "référendum" seront consultables à partir de 15h00.

L'EFFIGIE DE MARIANNE RELOKEE PAR NIKOS ALIAGAS

Paris, le 23 avril 2009 - La célèbre effigie républicaine Marianne va être mise au goût du jour par l'animateur et directeur artistique Nikoas Aliagas, a-ton appris lors d'une conférence de presse spéciale à l'Elysée, jeudi 23 avril à l'aube.

"Un Haut Comité pour le visage de la République" sera nommé par le Président de la République et sera chargé d'étudier cette question chère aux Français. Il doit être mis sur pied dans les tous prochains jours. Il aura pour rôle de porter un regard constructif et citoyen sur la mission confiée à Monsieur Aliagas", a précisé Luc Chatel, porte parole du gouvernement. "Il comprendra des hommes et des femmes porteurs de valeurs modernes et représentatifs du dynamisme des Français. Nous sommes véritablement ravis d'associer des personnalités des arts et du spectacle à cette réflexion, c'est la volonté du président, et comme toujours elle permet de briser les lignes du conservatisme", a t-il ajouté.

Serge July, Eric Zemmour, Djamel Bourras, Claude Allègre, Luc Alphand et Claudie Haigneré sont annoncés, entre autres, pour faire partie du Haut Comité.

Nikos Aliagas, plutôt assimilé aux artistes de gauche et autres saltimbanques militants, a donc cédé aux sirènes de Nicolas Sarkozy, qui lui a en retour offert une totale liberté artistique pour ce projet. On estime, dans les milieux autorisés, que leur commune amitié pour Philippe Val n'est pas étrangère à cette nouvelle "rupture".

Contacté par mail par nos soins, Nikos Aliagas a fait savoir qu'il était "bien content et qu'il allait organiser un casting dans toutes les régions de France".

Chose rare dans l'histoire du pays, le président de la république n'a pas souhaité porter un regard esthétique sur la refonte d'un symbole national. Nicolas Sarkozy aurait par contre suggéré "en off" le nom de sa compagne Carla Bruni Sarkozy comme modèle de la future Marianne. Un détail qui n'a pas échappé à vigileance de la presse et qui fera l'objet d'une enquête dans notre édition de demain.

Interrogé par l'Agence Fp, Luc Chatel n'a pas souhaité répondre à la question épineuse du choix dans la date de présentation du nouveau buste officiel. Il a d'autre part catégoriquement démenti que l'épouse du président ait rencontré à plusieurs reprises Brigitte Bardot, Laetitia Casta et Régine dans sa résidence du Cap Nègre.

"C'est absurde, tout le monde sait que Régine est brouillée avec le président depuis l'anniversaire surprise de Michel Drucker, en 97, et vraiment, imaginer une telle histoire, c'est faire preuve d'une bassesse rare dont seul les journalistes français ont le secret", a tenu à préciser Frédéric Lefevbre, porte -parole de l'UMP, à l'issue de la conférence de presse.

LV

DES TIMBRES A L'EFFIGIE DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT

Paris, le 22 avril 2009 – La Poste va mettre en circulation le 4 mai prochain deux millions de carnets de timbres à l'effigie des principaux membres du gouvernement.

Cette initiative, annoncée aujourd'hui même à la sortie du Conseil des ministres par Luc Chatel, porte-parole du Gouvernement, s'inscrit dans la droite ligne d'actions visant à "rendre plus familière aux yeux de nos concitoyens l'image du Gouvernement français".

Jusqu'au récent timbre montrant le président de la République Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy marchant main dans la main sur la plage, mis en circulation le 14 février dernier à l'occasion de la Saint-Valentin, seuls les présidents François Mitterrand et Charles de Gaulle avaient fait l'objet d'un tirage d'une telle importance.

Le carnet se compose de dix timbres représentant les principaux ministres : François Fillon, Michèle Alliot-Marie, Hervé Morin, Rachida Dati, Bernard Kouchner, Michel Barnier, Roselyne Bachelot, Xavier Darcos, Brice Hortefeux et Eric Besson (notre photo).

L'annonce des dix élus a donné lieu à de vifs échanges en marge du Conseil des ministres. Christine Boutin, la ministre du Logement, s'est notamment déclarée "fatiguée d'être toujours traitée dans ce Gouvernement comme la cinquième roue du carrosse".

Dix nouveaux timbres à l'effigie des ministres et secrétaires d'Etat "laissés sur la touche", selon l'expression de Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports, devraient être mis en circulation par la Poste d'ici le mois d'octobre.

VERS UNE MODIFICATION DE LA DEVISE DE LA REPUBLIQUE ?

Paris, le 22 avril 2009 - La devise "Liberté, chacun pour soi et que le meilleur gagne" pourrait très rapidement remplacer la devise officielle de la République "Liberté, Égalité, Fraternité", dont certains députés semblent estimer qu’elle a mal vieilli. Aujourd'hui, à l’Assemblée Nationale, un projet de loi sera discuté, qui devrait autoriser cette modification.


"Il ne faut pas s'émouvoir pour si peu" s'est défendu ce matin M. Bernard Kouchner, Ministres des Affaires Étrangères et Européennes, au micro de nos confrères de France Inter "il s'agit d'une retouche, d'une mise à jour, d'un update, comme on dit... Et je ne crois pas que diaboliser de façon systématique la volonté qu'insuffle Nicolas Sarkozy dans l'ensemble de la société, de réformer globalement et en profondeur notre pays soit une attitude adulte et constructive" [en réponse à la levée de bouclier observée à gauche dès l'annonce de ce projet, NDLR].


La devise "Liberté, Égalité, Fraternité" que Robespierre fut le premier à prononcer à l'Assemblée Nationale et qui fut adoptée pour devise en février 1848 sous l'impulsion de Louis Blanc par la IIème République, semble donc bel et bien avoir fait son temps.


Le coup de frais que constitue cette rénovation, précise-t-on dans les rangs des partisans du projet, devrait se traduire sur le terrain par un rajeunissement sensible des mentalités et permettre au pays de sortir plus rapidement de la crise en favorisant une meilleure acceptation des concepts de liberté d'entreprendre et de soif de victoire dans un sain esprit d'émulation, plutôt que de perpétuer la tradition française éculée, consistant à se réfugier derrière de grands mots, qui avec le temps, se sont vidés de leur sens.

LOI SUR LA PUBLICITE CLANDESTINE : LES MARQUES TROUVENT LA PARADE

Paris, le 20 avril 2009 - Pour contourner la loi sur la publicité clandestine à la télévision, les grandes marques inversent leurs enseignes publicitaires.

La loi du 27 mars 1992 interdit en effet la publicité clandestine, entendue comme "la présentation en dehors des écrans publicitaires de biens, services ou marques dans un but publicitaire, c'est-à-dire dans le but, non pas d'informer mais de promouvoir".

Les chaînes de télévision ont d'abord eu recours au "floutage" pour masquer les logos des marques. Cette technique complexe a ensuite été abandonnée pour une solution moins onéreuse : l'inversion complète de l'image, celle-ci apparaissant comme dans un miroir, technique connue sous le nom de mirror process dans le jargon audiovisuel. 

Les marques n'ont pas tardé à trouver la faille : inverser leurs enseignes pour qu'elles soient vues dans le bon sens une fois inversées à la télévision.

Une fois n'est pas coutume, c'est des Etats-Unis qu'a été lancée la riposte. Dès 1998, s'dlanoDcM procéda en effet à l'inversion de son logo, le célèbre "M" jaune, et remplaça l'ensemble des enseignes des 31 000 restaurants répartis dans 119 pays du monde, bientôt suivi par d'autres marques comme le pétrolier llehS au logo en forme de coquillage ou encore les constructeurs automobiles sedecreM et son étoile à trois branches ou le français nëortiC et ses deux chevrons. Autant d'opérations menées dans le plus grand secret pour échapper aux sanctions de la FCC (Federal Communications Commission), l'équivalent américain de notre CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel).

Une décennie plus tard, les grandes enseignes françaises s'alignent sur cette stratégie qui, comme l'affirme Lawrence V. Dreen, le charismatique Chief Executive pour la France du géant américain de la restauration rapide, a été payante sur le long terme : "Remplacer plusieurs dizaines de milliers de Yellow Ms n'a pas été une mince affaire, mais le coût d'une telle opération doit être considéré au regard des profits considérables engendrés durant toutes ces années par la publicité clandestine sur l'ensemble des chaînes de télévision du monde. Notre logo a continué d'être identifiable par tous les téléspectateurs alors que nos concurrents ont subi de plein fouet le mirror process".

Fortes de ces expériences, de nombreuses marques comme les restaurants sumatopoppiH ou les centres de loisirs lliHtseroF et draveluobauqA ont ainsi récemment procédé à l'inversion de leurs enseignes pour pouvoir profiter à leur tour d'une visibilité maximale sur les chaînes de télévision (notre photo).

EN VERTU DE LA LOI EVIN, LA PIPE DE MAGRITTE REMPLACEE PAR UN MELON

Paris, le 17 avril 2009 – Le Grand Palais a remplacé sur l'affiche de l'exposition consacrée à René Magritte la célèbre pipe de l'oeuvre Ceci n'est pas une pipe par un chapeau melon, en vertu de la loi Evin contre le tabac, déclenchant une nouvelle polémique dans le monde de l'art.

En effet, cet incident intervient seulement quelques heures après que la régie publicitaire de la RATP, Métrobus, a supprimé sur une campagne d'affichage pour une exposition parisienne consacrée à Jacques Tati la pipe du cinéaste, remplacée par un moulin à vent. Sur la photo originale, le réalisateur de "Mon oncle" circule sur un Solex, une pipe à la bouche, un enfant assis sur un siège arrière (notre dépêche du 16/04/09).

En 2005, un débat similaire avait eu lieu après que la Bibliothèque nationale de France eut jugé bon de supprimer le mégot que tenait dans la main le philosophe Jean-Paul Sartre sur une photo utilisée pour la couverture du catalogue de l'exposition.

"La loi c'est la loi", se défend Charles Pédauque Leroy, directeur du Grand Palais, en référence à la loi Evin de 1991 et à une "jurisprudence constante" qui proscrit la publicité pour le tabac, tout en regrettant que "cette polémique se focalise sur une œuvre que les visiteurs de l'exposition pourront quoi qu'il en soit admirer dans sa version d'origine".

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui s'était vivement opposée hier à la transformation du cliché montrant Jacques Tati une pipe à la bouche, déplore à nouveau que "soit ainsi porté atteinte à l'intégrité d'une œuvre artistique, quand bien même la lutte anti-tabac reste une priorité de [son] ministère" mais reconnaît toutefois que "le message de l'œuvre est désormais beaucoup plus clair et cohérent depuis qu'un chapeau melon figure au-dessus de l'inscription Ceci n'est pas une pipe".


L'exposition Magritte se tiendra du 25 avril au 5 juillet dans les Galeries nationales du Grand Palais.

COPE RECOIT SA BALLE

Meaux, le 10 avril 2009 - Au tour de Jean-François Copé : La mairie de Meaux a reçu ce vendredi matin un courrier adressé à son député-maire contenant une balle et une lettre de menace. La police est passée à la mairie; l'enquête est en cours.

Mais une petite nuance inquiète les autorités.
En effet, si l'envoi, comme à l'accoutumée, est bel et bien accompagné d'une lettre dactylographiée, signée "Cellule 34", en tous points comparable à celle qu'ont reçue d'autres membres du gouvernement et de la majorité ces mois derniers, la balle, elle, diffère du tout au tout.

Selon Monsieur Laurent Rang, Lieutenant de Police à la Criminelle, Section "Music-Hall, Opérette et Politique-Spectacle", il s'agit en l'occurrence "d'une sphère de caoutchouc multicolore d'un diamètre de 4,6 cm, équipée, comme c'est souvent le cas, d'un dispositif tintinnabulant de type clochette et qui présente la particularité d'un pouvoir rebondissant très fort."

"A ce stade de nos investigations" a ajouté Monsieur Rang "nous ne pouvons rien affirmer, mais il se peut que nous soyons en présence ici du genre de balle qu'affectionnent les chiots ou les chatons. Et le passage de la balle à la baballe, doit-on noter, marque une escalade de la violence."

Officieusement, les enquêteurs ont laissé entendre qu'ils comptaient sur l'intinct de Monsieur Copé, qui pourrait le pousser à rapporter joyeusement la baballe à son expéditeur, pour démasquer le corbeau.