DONALD TRUMP, UNE CERTAINE IDÉE DE LA DIPLOMATIE



Washington, le 30 décembre 2017 – Cultivant l’art de prendre le monde à contre-pied en annonçant de façon inopinée nombre de mesures que d’aucuns jugent inquiétantes, tant elles dénoncent un mode de fonctionnement qui, vu de l’extérieur en tout cas, parait parfois totalement erratique, le Président Américain Donald J. Trump a une fois de plus surpris l’ensemble des dirigeants de la planète en décidant de rompre unilatéralement toute relation diplomatique avec 187 pays.



Dans une interminable et déconcertante série de tweets bravaches, tantôt drôles, tantôt injurieux, souvent teintés de racisme et, semble-t-il, d’une forme étrange de paranoïa, le Président des États-Unis s’est justifié de sa décision en affirmant notamment que « si un paisible cultivateur de coton du Mississipi éprouve rarement le besoin de bavarder avec un Bantou dans un salon doré, le Président légitimement élu des industriels du pays tout entier a le devoir de s’inspirer de sa sagesse. »  



Taclant au passage son prédécesseur à la Maison Blanche, Barack Obama, en déclarant que « son physique athlétique le prédestinait à faire merveille dans une plantation », mais que « malheureusement, il était trop occupé, et ce depuis de longues années, à dévoyer l’héritage des Pères Fondateurs », Donald J. Trump s’est ensuite livré à un exercice de style quasi-oulipien en établissant, pays par pays, la liste des griefs l’autorisant à conclure que « l’Amérique peut se passer d’eux », que « l’Amérique n’a pas besoin d’eux », puis, réécrivant l’histoire pour l’occasion, que « les États-Unis ont existé avant eux et continueront à exister après eux. » 



Il serait bien sûr trop long de reprendre ici l’ensemble des commentaires diffamatoires de monsieur Trump sur la plupart des peuples du monde, leurs spécificités et leurs traditions, mais on retiendra néanmoins ses récriminations à l’endroit des Italiens, « des escrocs sans foi, ni loi, ni passé, qui ont volé aux Américains la recette de la pizza et de la sauce bolognaise », des Africains (sic) « qui ne savent pas quoi faire de leur immense pays, parce qu’ils sont affligés d’une mentalité d’esclave et n’ont pas l’esprit d’entreprise » ou encore des Néo-Zélandais, sobrement décrits comme étant « un grotesque équipage de putes alcooliques, d’imbéciles et de mongoliens. »


Les Français, enfin, ne sont pas en reste. En effet, monsieur Trump leur consacre au total 34 de ses tweets. Ils y sont présentés tour à tour comme « des avorteurs », « des lâches et des tarlouzes », « bouffeurs de crapauds et suceurs de limaces », « des bolchéviques de la pire espèce », « des bavasseurs prétentieux, sans esprit ni culture, et qui, contrairement à ce qu’ils croient,  n’apportent rien au monde ».

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