ELECTIONS US - YES HE CAN !

Chicago, le 7 Novembre 2008 - Premier coup d'éclat pour le jeune Président fraîchement élu des Etats-Unis, M Barack Obama, qui quelques heures à peine après l'annonce de son succès, a rassuré les sceptiques en faisant preuve d'un sang froid déterminant dans un contexte accidentellement tendu, démontrant par là même au monde entier qu'en toutes circonstances désormais, il serait bel et bien l'homme de la situation outre-atlantique.
Au moment même, en effet, où il quittait Chicago pour se rendre à Hawaï, où se dérouleront prochainement les obsèques de sa grand-mère, décédée cette semaine, M Barack Obama, qui, c’est à noter, ne prendra ses nouvelles fonctions qu’au 20 janvier 2009, s'est vu pour une première fois - et gageons qu’il ne s’agira pas de la dernière - confronté à « la » situation de crise américaine par excellence.

Pour preuve, alors qu’il entamait ses manœuvres d’approche à quelques encablures des pistes de l’aéroport « O’Hare » à Chicago, où se trouvait alors M Obama en attente de son vol, un avion de ligne - un Boeing 747 de la compagnie Delta Airlines assurant la liaison régulière Tirana-Chicago, connaissait une importante avarie moteur et menaçait de s’écraser.

Simultanément, l'un de ses passagers, l’infortunée et bientôt miraculée, Madame Rose Edgard Smesson, 31 ans, jeune veuve d’origine irlandaise, enceinte de sept mois et une semaine, perdait les eaux.
Un héroïque médecin de confession juive, heureusement présent à bord, M Tod Andrew Backer, diabétique à court d’insuline et de retour d’une mission humanitaire à Tirana, où son action, apprendra-t-on par la suite, a sauvé la vie de plusieurs dizaines de milliers d’enfants, proposait alors son aide et ne devait pas tarder à déceler une exceptionnelle anomalie placentaire non diagnostiquée jusqu’alors, nécessitant une hospitalisation immédiate.

Ignorant encore tout du drame qui se jouait là, à quelques kilomètres d’altitude, dans le hall de l’aéroport, une foule d’américains innocents et joyeux se chamaillait gaiement dans les files d’attentes, les bras chargés de cadeaux de Noël, riant aux éclats.
Monsieur Barack Obama quant à lui, digne et grave, anticipait l’avenir de la Nation : solennel, habité, méditatif, tenant d’ores et déjà les rennes de la première puissance mondiale.

23h11 : Le premier appel de détresse parvient à la tour de contrôle ; on apprend quelques minutes plus tard que l’avion de la compagnie assure également le transfert d’Albanie vers les Etats-Unis d’un des plus dangereux tueurs en série de l’histoire de l’humanité, en l’occurrence, Eduardo Balladura, plus connu sous le surnom d’El Primer Ministro, soupçonné du viol et de l’assassinat de 432 personnes, entre 2002 et 2005.

23h17 : Averti par liaison satellite, Barack Obama passe à l’action. A bord du Boeing, la tension, palpable, n’a pas encore atteint son paroxysme. Le futur président rejoint la tour de contrôle.

23h18 : Le Commandant de bord, Monsieur Gianfranco Lee-Regano, perd la vie, victime d’un infarctus. Il n’y a plus personne pour piloter l’appareil.

23h19 : Le jeune Jim-Anton Ashton, 13 ans, étonnant de maturité et d’aplomb prend place dans le cockpit et suivant les instructions de Monsieur Barack Obama, parvient à maîtriser le Boeing.

23h27 : Madame Rose Edgard Smesson perd conscience et les premiers symptômes d’une crise hypo-insulinique phénoménale mettent immédiatement en péril la vie de Monsieur Tod Andrew Backer. Il n'y a plus une minute à perdre. Cependant, Eduardo Balladura, le serial killer, se libère de ses menottes, mange les yeux d’un steward et décapite une hôtesse de l'air à l’aide d’un couteau de matière plastique. Au sol, une coupure d’électricité et la faillite des systèmes d’appoint se traduit par la perte de la signalisation lumineuse des pistes. Parallèlement, une jeune maman apprend par SMS à Barack Obama que son fils, le petit Alessandro, quatre ans et demi, attend une greffe rénale et que le greffon se trouve justement à bord du 747.

23h31 : Appelé à la rescousse, Monsieur Joe Biden, co-lisitier du Président, sort et signale la piste à l’avion à l’aide deux battes de base-ball imprégnées d’huile de colza enflammée. Toujours à l’écoute de Barack Obama, Jim-Anton Ashton, qui jusque là, n’avait jamais piloté, situe la piste et parvient à entamer sa descente. Il ignore qu’en cabine, Eduardo, El Primer Ministro, massacre les passagers les uns après les autres.

23h32 : L’action de Barack Obama, retransmise en direct sur toutes les télévisions du pays crée le frisson et suscite l’enthousiasme. On prie beaucoup pour lui.

23h41 : L’avion se pose enfin. Barack Obama monte immédiatement à bord et maîtrise Eduardo Balladura, lui brisant une jambe d’un coup de talon bien senti et fournit à Tod Backer sa piqûre d’insuline. Rose Smesson est évacuée dans la minute vers l'hôpital de Chicago, où elle donnera naissance à la petite Mary. Le rein destiné à la greffe du jeune Alessandro, enfin, est acheminé par hélicoptère vers le bloc opératoire et dans l’aéroport, dans l’avion, devant tous les postes de télévision, le peuple applaudit, pleure de joie et se signe.

Il n’y a maintenant plus rien à craindre. Barack Obama peut enfin retrouver sa femme, qui se jette dans ses bras et l’embrasse tendrement.

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Interrogée ce matin par téléphone, Mlle Rama Yade, secrétaire d'état chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme, a affirmé qu'il n'y avait "rien là de très étonnant."

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