MICHELE ALLIGOT-MARIE TENTE UNE MEDIATION AU NORD MALI

Bamako, le 03 avril 2012 - L'ancienne ministre de l'Intérieur Michèle Alligot-Marie est arrivée mardi soir dans la capitale malienne, pour proposer ses services de médiatrice dans le conflit territorial entre la rébellion touarègue (MNLA), la mouvance islamo-berbère Ançar Dine et la junte militaire putschiste au pouvoir à Bamako.

Lors de sa descente d'avion à l'aéroport Modibo Keïta, Mme Alligot-Marie est apparue vêtue d'une veste saharienne à poches, d'un chèche couleur crème et d'un chapeau à larges bords. Un choix judicieux et stratégique
, qui devrait lui permettre de négocier avec les parties engagées "dans un esprit d'ouverture et de compréhension mutuelle", selon son attaché de presse Tom Balazuc.

Après avoir brièvement salué quelques membres de la communauté française expatriée, la diplomate s'est rendue en taxi à l’Hôtel Intercontinental, où un "pot de l'amitié" lui a été offert par
les représentants d'ARIVA et de MOTAL.

Madame Alligot-Marie, qui connait bien l'Afrique pour y avoir investi dans l'immobilier et dans le maintien de l'ordre, souhaite mettre à profit son expérience de la crise tunisienne auprès des belligérants. "Une solution négociée, projetée en deux temps trois mouvements, à base de drones participatifs, d'expertises de terrain et d'arbitrages souverains pourrait offrir une porte de sortie aux parties prenantes, à condition que le réalisme prenne le dessus sur les désidératas partisans", a t-elle affirmé à notre correspondant.

Dans une brève déclaration, les nouvelles autorités maliennes se sont cependant dites "circonspectes" face à cette mission de médiation de l'ancienne ministre française. Arrivée à Bamako sans mandat ni soutien officiel de la part de la communauté internationale, Mme Alligot-Marie risque d'éprouver des difficultés à rencontrer physiquement ses interlocuteurs, déjà fortement préoccupés par l'agenda stratégique de la sous-région.

Joints à Tombouctou par notre journaliste, grâce à son nouveau téléphone satellite Thuraya, les chefs militaires du MNLA ont pour leur part exprimé "leur surprise et de leur étonnement face à cette initiative isolée", précisant toutefois que Mme Alligot-Marie serait "la bienvenue dans l'Azawad libre, pour y découvrir un peuple et une culture riches de potentialités touristiques."

Interrogé par l'Agence des Francs Partisans, le ministère français des Affaires Etrangères n'a pas souhaité s'exprimer outre mesure sur cet imbroglio, précisant néanmoins que Mme Alligot-Marie avait emprunté un vol régulier pour se rendre au Mali.













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