CINEMA : VERS LA MUTUALISATION PATRONYMIQUE ?

PARIS, le 27 avril 2012 - Cette proposition originale, avancée par Jacques Cheminade lors du premier tour de l'élection présidentielle, était passée presque inaperçue et n'avait pas été débattue, comme l'a été pourtant avec courage, rigueur et détermination, l'épineuse question du permis de conduire, sur laquelle la plupart des candidats, conscients des enjeux et désireux de se montrer à la hauteur de leurs destinées respectives, se sont penchés sans craindre un seul instant d'avoir à porter ensuite le poids de leur immense responsabilité. 

Elle est aujourd'hui reprise in extenso par les deux finalistes. 

Alors, de quoi s'agit-il ? "Eh bien, c'est en somme assez simple" a expliqué Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande,lors d'une conférence de presse donnée ce matin sur le parking du personnel des usines PSA Peugeot-Citroën, à Sochaux, dans le pays de Montbéliard. "Il s'agit de favoriser l'un des nombreux secteurs, en l'occurrence le cinéma de fiction, pour lequel la France est en pointe depuis le succès de "The artist" aux Oscars, en donnant en quelque sorte valeur de franchise aux noms des comédiens les plus célèbres. Dès lors, quelqu'un comme Mathieu Amalric, parfaitement inconnu aux Etats-Unis, bénéficierait de l'usufruit légal du patronyme Dujardin ou même Depardieu, Cotillard ou Bardot, comme il l'entend - et deviendrait de fait infiniment plus visible sur la scène internationale."

Cette innovation législative, qui fait d'ores et déjà l'unanimité, devrait de toute évidence donner un élan nouveau au cinéma français. Ainsi, le prochain épisode de la saga Astérix, "Astérix chez les Bretons", devrait être réalisé par Quentin Tarantino. Les rôles principaux seront confiés à Bruce Willis et Johnny Deep. La bande originale, elle, sera l'oeuvre d'un certain Michael Jackson.

"En France" a conclu Monsieur Moscovici "c'est plus vrai que jamais, on n'a pas de pétrôle, mais on a des idées."

Et le système, entend-on déjà dire, pourrait être étendu et s'appliquer à la sphère politique aussi, de façon à ce que les électeurs de François Hollande puissent voter pour Nicolas Sarkozy - et le cas échéant, inversement - sans que s'ensuivent, comme par le passé, d’assommants et interminables radotages, essentiellement dérisoires, centrés sur la casuistique des clivages et non sur les vrais problèmes des vrais français, titulaires d'un emploi vrai.

Selon les derniers sondages, le second tour des élections présidentielles opposera le Mahatma Gandhi à Barrack Obama.