TRACTATIONS SECRETES POUR LE RACHAT DE L'ISLANDE

Reykjavik, le 21 octobre 2008 - Un grand cabinet d'audit international vient de révéler accidentellement l'existence de tractations gouvernementales secrètes visant à mettre aux enchères la souveraineté du territoire islandais.

La société islando-lusitanienne Crunch & Underprime Associated (CUA-ED) a envoyé par erreur un message électronique à tous ses contacts presse dans le pays. Ce mail, originellement destiné au cabinet du premier ministre islandais Sven Gurrenjönn, décline précisement le projet de CUA-ED pour rétablir l'équilibre des finances publiques du pays.

L'Islande est en cessation totale de paiement depuis le krach boursier du 06 octobre 2008, l'Etat étant à lui seul endetté à hauteur de 1500 milliard d'euros d'actifs pourris.

Selon le mail en question, la solution préconisée par les experts consiste à "proposer au mieux disant la totalité des actifs de l'Etat-Nation et {à} céder une quote-part majoritaire de l'autorité exécutive et parlementaire à un tiers-acquéreur non institutionnel". En clair, il s'agit de vendre le territoire et la souveraineté nationale islandaise à l'acheteur le plus offrant.

Le message dévoile aussi que le cabinet CUA-ED préconise de placer en bourse le fruit des enchères, afin de réaliser une plus value et de racheter le pays dans la foulée. CUA-ED précise que l'opération "comporte des risque réels" et qu'elle doit être réalisée dans le plus grand secret "pour ne pas alerter inutilement les citoyens et les media".

Le mail livre aussi les noms de plusieurs dizaines de personnalités de la jet-set internationale qui se sont manifestées pour participer aux enchères. Cette liste de "préemption" laisse entendre que le gouvernement islandais envisage de vendre le pays par lots séparés au lieu de le proposer d'un seul tenant. Les noms de Georges Sorros, Leonardo di Caprio, Jean-François Copé et Ingrid Betancourt, présentés comme des acheteurs potentiels, sont notamment libellés en gras dans le document.

Seul le français Jean-François Copé - interrogé par téléphone alors qu'il déjeunait d'un jambon-beurre rue de Verneuil, a bien voulu reconnaître les faits. "J'ai toujours adoré les iles ! La Corse, la rue Saint Louis en l'Ile, l'Ile de la Jatte... Mais c'est vrai que là, je me suis lancé dans ce projet d'enchères sans trop y réfléchir, alors que je n'ai même pas fini de payer Les Brisants (Sa résidence d'été à La Baule, ndlr). Mais c'est ainsi : je suis un impulsif !", s'est-il confié.

La colombienne Ingrid Betancourt aurait quant à elle envoyé un communiqué à la presse pour se réjouir d'avoir acheté une terre "pour y accueillir les otages du monde entier." La mise aux enchères de l'Islande n'ayant pas encore officiellement débuté, et les otages libérés n'ayant jamais manifesté l'envie de vivre sur une ile désolée de l'Atlantique Nord, la presse est restée profondément perplexe à la lecture du communiqué de Mme Bétancourt et a donc décidé de ne pas le reproduire.

Après la France, qui a bien voulu se vendre "pour gagner plus", l'Islande inaugure là un nouveau modèle de démocratie par capitalisation, plus en phase avec le marché. Une gageure dans un monde scandinave encore trop régulé et qui ne demande qu'à laisser exploser ses potentialités.

LV

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